Le réseau en terre
Sur le réseau de routes en terre, les derniers relevés de dégradations effectués (IS de 1999) font apparaître les résultats suivants :
- 15.000kms de routes en terre ne sont pas praticables. Elles font l’objet de 523 coupures sur 220 tronçons ;
- 20.000kms de routes en terre sont fortement dégradés ( bourbiers, côtes glissantes et autres ponts critiques ) ;
- la couche résiduelle de roulement et la largeur de la chaussée sont réduites ;
- la vitesse moyenne observée est relativement limitée à 35kms/h ;
- le niveau de service du réseau est en général très faible.
Le réseau revêtu
Les couches de roulement des routes bitumées sont conçues et réalisées pour résister à l’usure et à la fatigue sur une durée de vie de 15 ans. Or, certains tronçons qui représentent près de 75% du réseau revêtu (soit 4 875 kms) ont un âge qui varie entre 15 et 35 ans. Ces sections doivent donc nécessairement être renforcées.
Sur la base d’un coût moyen actuel de 150 millions le km, ces travaux de renforcement sont estimés à environ 731 milliards de F CFA.
En outre, sur l’ensemble du réseau indiqué, 2737 km ont franchi le seuil de dégradation tolérable (plus de 20 ans en général) et doivent de ce fait être sauvegardés immédiatement. Les axes les plus concernés sont répertoriés dans le tableau ci-dessous.
Axes concernés | Longueurs (km) | Coûts en milliards de Francs CFA |
Yamoussoukro-Bouaké | 96 | 14,4 |
Toumodi – Oumé | 65 | 9,75 |
Toumodi-Dimbokro | 42 | 6,3 |
Agnibilékro – Bondoukou | 140 | 21 |
Ananda – M’bahiakro | 20 | 3 |
Ananda Bocanda | 36 | 5,4 |
Ouéllé – Ananda | 30 | 4,5 |
Bouaké-Katiola-Ferké – Ouangolodougou | 276 | 41,4 |
La cotière | 480 | 72 |
Hermankono – Divo | 35 | 5,25 |
Bretelle d’Azaguié | 11 | 1,65 |
Bretelle de Kossou | 16 | 2,4 |
Bretelle de Taabo | 24 | 3,6 |
Total | 1 271 | 191 |
Les déficits cumulés d’entretien routier
Les dégradations des routes en terre et des voies bitumées, telles que décrites ci-dessus, résultent de l’état de vieillissement de la chaussée et des préjudices causés par les surcharges des camions. Mais ces dégradations sont surtout liées à l’insuffisance d’entretien périodique qui conduit à une destruction partielle ou totale des corps de chaussée sur d’importantes zones.
Les ressources nécessaires pour l’entretien de ce patrimoine routier, sont actuellement estimées, selon le CI-PAST, à environ 50 milliards de F CFA par an.